Riassunto analitico
La lingua può essere considerata una “materia vivente” composta da particelle elementari: i suoni e le lettere. Interagendo tra loro, queste particelle sono in grado di adattarsi e rispondere alle situazioni più diverse. Esiste infatti un legame indissolubile tra la lingua e il singolo parlante, nonché tra la lingua e la società, la cultura, il luogo e l’epoca in cui viene impiegata. È ciò che l’autore René Zahnd e il regista teatrale Philippe Sireuil hanno voluto dimostrare in Anacoluthe! Aventures au cimetière des mots oubliés. Questa breve opera teatrale per bambini esplora in maniera tanto profonda quanto coinvolgente la malleabilità della lingua attraverso una serie di personaggi unici, ciascuno con proprie particolarità fisiche, psicologiche e linguistiche e con un proprio bagaglio sociale e culturale. La vitalità della lingua si manifesta anche nella traduzione in italiano di questo testo. Il traduttore deve affrontare la complessità della traduzione della letteratura per l’infanzia, cercando un delicato equilibrio tra l’identità del lavoro originale, le esigenze dei bambini, le pretese dei mediatori adulti e le pressioni commerciali. Questo equilibrio obbliga il traduttore a osare, ad assumersi la libertà e la responsabilità di esplorare le infinite soluzioni offerte dalla lingua, specialmente quando il libro da tradurre è rivolto a giovani lettori e perciò ricco di creazioni linguistiche. Traduttore e bambino non sono mai stati così simili: l’inventiva, l’immaginazione e l’audacia che li contraddistinguono permettono loro di liberarsi da norme linguistiche rigide, asettiche al fine di sperimentare, di procedere per tentativi, sbagli e invenzioni, rendendo di fatto la lingua viva, vibrante. Un’altra specificità di Anacoluthe! risiede nella possibilità di fruire dell’opera non solo attraverso la lettura, ma anche tramite la sua messa in scena a teatro. Il traduttore deve quindi confrontarsi con sfide non presenti in altri generi letterari, come la commistione tra oralità e scrittura, tra stimoli visivi e uditivi, tra qualità estetiche, emozioni e valori da veicolare ai piccoli spettatori. L’attività traduttiva del testo drammatico in questione richiede pertanto l’utilizzo di una lingua energica, intensa per rendere giustizia all’azione sul palcoscenico. La lingua è infine una materia vivente poiché è il mezzo per eccellenza della comunicazione e dell’espressione di sé. Ciò è particolarmente evidente in Anacoluthe! dove i nomi propri “parlanti” evidenziano alcune caratteristiche dei personaggi. Allo stesso modo, questi ultimi, dialogando tra loro, si servono di parole ed espressioni che rispecchiano la loro personalità e la loro visione del mondo (culturalmente e temporalmente determinate), dando origine a vari idioletti. Il qui e ora del teatro esige poi una lingua immediata ed efficace a livello comunicativo, da cui la scelta di una serie di espedienti colloquiali e quotidiani come pure di riferimenti culturo-specifici che sia i parlanti sul palco sia gli spettatori possono subito riconoscere e comprendere.
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Abstract
La langue peut être considérée comme une « matière vivante » qui se compose de particules élémentaires : les sons et les lettres. En interagissant les unes avec les autres, ces particules sont capables de s’adapter et de répondre aux situations les plus diverses. En effet, il existe un lien indissoluble entre la langue et le locuteur individuel, ainsi qu’entre la langue et la société, la culture, l’époque et le lieu où elle est utilisée. C’est ce que l’auteur René Zahnd et le metteur en scène Philippe Sireuil ont voulu démontrer dans Anacoluthe ! Aventures au cimetière des mots oubliés. Cette courte pièce de théâtre pour enfants explore, d’une manière aussi profonde qu’engageante, la souplesse de la langue grâce à une série de personnages uniques, chacun avec ses propres particularités physiques, psychologiques et linguistiques et son propre bagage social et culturel.
La vitalité de la langue se manifeste également dans la traduction italienne de ce texte. Le traducteur doit faire face à la complexité de la traduction de la littérature d’enfance, en recherchant un équilibre délicat entre l’identité de l’ouvrage original, les besoins des enfants, les exigences des médiateurs adultes et les pressions commerciales. Cet équilibre oblige le traducteur à oser, à assumer la liberté et la responsabilité d’explorer les solutions infinies offertes par la langue, surtout lorsque le livre à traduire est destiné à des jeunes lecteurs et, par conséquent, il est riche en créations linguistiques. Le traducteur et l’enfant n’ont jamais été aussi semblables, vu que leur inventivité, leur imagination et leur audace leur permettent de s’affranchir des normes linguistiques rigides et aseptisées afin d’expérimenter, avancer par essais, erreurs et inventions, rendant ainsi la langue vivante, vibrante.
Une autre spécificité d’Anacoluthe ! réside dans la possibilité d’apprécier cet ouvrage non seulement par sa lecture, mais aussi par sa mise en scène au théâtre. Le traducteur est dès lors confronté à des défis qui n’existent pas dans d’autres genres littéraires, tels que le mélange d’oralité et d’écriture, de stimuli visuels et auditifs, de qualités esthétiques, d’émotions et de valeurs à transmettre au jeune public. La traduction du texte de théâtre en question exige donc l’emploi d’une langue énergique et intense pour rendre justice à l’action sur scène.
Enfin, la langue est vivante puisqu’elle est le moyen par excellence de la communication et de l’expression de soi-même. Ceci est particulièrement évident dans Anacoluthe !, où les noms propres « parlants » mettent en évidence certaines caractéristiques des personnages. De même, lorsque ces derniers dialoguent, ils se servent des mots et des expressions reflétant leur personnalité et leur vision du monde (culturellement et temporellement déterminées), ce qui donne lieu à divers idiolectes. En outre, l’ici et le maintenant du théâtre demande un langage immédiat et efficace au niveau communicatif, d’où le choix d’une série d’expressions familières et quotidiennes, aussi bien que de références culturelles spécifiques que les orateurs sur scène et les spectateurs peuvent immédiatement reconnaître et comprendre.
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